Vivre en demandant notre pain quotidien – David Jang


1. La signification du “pain quotidien” et l’enseignement du pasteur David Jang

La « Prière du Notre Père », que nous récitons souvent, apparaît dans Matthieu 6,9-13. Parmi ces versets, la demande « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » (Matthieu 6,11) est un passage précieux que tout chrétien prononce fréquemment. Cependant, il arrive que nombre de croyants l’énoncent machinalement sans réfléchir concrètement à la signification profonde de ce verset dans leur vie. À ce sujet, le pasteur David Jang souligne dans ses conférences et ses prédications : « Lorsque Dieu nous exhorte à Lui demander réellement du pain, nous devrions nous interroger en profondeur sur ce que ce ‘pain’ représente. » Autrement dit, le “pain quotidien” englobe à la fois les besoins matériels nécessaires à notre survie et une portée spirituelle plus profonde, associée à l’aspiration au Royaume des cieux.

Souvent, lorsque l’on mentionne le « pain quotidien », certains évoquent surtout la nourriture spirituelle. Bien sûr, la Parole et la grâce de Dieu sont d’une importance absolue. Néanmoins, dans la prière du Notre Père, quand Jésus enseigne à prier pour « le pain quotidien », il vise d’abord un aspect très concret : la nourriture indispensable à la survie de chaque jour. Le pasteur David Jang affirme : « Si nous ne parlons que de ‘nourriture spirituelle’ en ignorant les nécessités réelles de la vie, nous déséquilibrons la prière telle que Jésus nous l’a enseignée. » En effet, Jésus déclare dans Matthieu 4,4 que « l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu », tout en ordonnant clairement, dans Matthieu 6 (la prière du Notre Père), de demander à manger pour vivre. Dans cet équilibre subtil, nous sommes tenus d’accepter deux réalités simultanément : la Parole de Dieu comme fondement spirituel de l’existence, mais aussi la nécessité de demander à Dieu le pain (ressource matérielle) essentiel pour chaque jour.

Pourquoi est-il si urgent de prier pour recevoir le pain quotidien ? Le pasteur David Jang attire l’attention sur Deutéronome 8,3 : « L’homme ne vit pas de pain seulement, mais de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel. » Ce verset expose le but pour lequel Dieu a donné la manne au peuple dans le désert : cette manne pourvoyait au minimum vital, de sorte que le peuple de Dieu reconnaisse que c’est bien Lui qui pourvoit réellement à la faim de Ses enfants. Mais en même temps, la manne ne saurait être le tout de leur vie. Il fallait comprendre d’où venait cette manne et se laisser conduire par la Parole divine. Le pasteur David Jang insiste : « Sans la manne, les Israélites seraient morts de faim. Mais si la manne seule leur était donnée sans la Parole de Dieu, ils auraient perdu à la fois le véritable but et leur identité dans le désert. » Le pain est nécessaire, mais ce pain n’est pas simplement une fin en soi : c’est un don vivant, qui vient de Dieu. Ainsi, dans la prière du Notre Père, la requête « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » indique que nous devons confier nos préoccupations économiques et quotidiennes à Dieu, tout en nous rappelant que c’est Lui le propriétaire et le dispensateur de toute chose.

Le pasteur David Jang compare souvent le “pain” à “l’argent”. Dans nos sociétés modernes, le pain ou la baguette est certes un aliment courant, mais la réalité quotidienne se manifeste aussi sous forme de monnaie. Ainsi, la demande « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » inclut l’idée de « Donner-moi les ressources financières et matérielles nécessaires à ma subsistance. » Cela amène logiquement la question : « Combien faut-il gagner ? » ou « De quel montant ai-je besoin ? ». Il est difficile de fixer une limite valable pour tous. Cependant, dans l’esprit de la prière enseignée par Jésus, on peut y voir la liberté de demander « autant que nécessaire à mon quotidien, et même de quoi servir le prochain dans le besoin. » La quantité adéquate varie d’une personne à l’autre, mais l’essentiel est de ne pas prier dans un esprit de convoitise et de luxe ; il faut demander, dans le but de servir le Royaume de Dieu et de pratiquer l’amour.

D’une manière générale, la prière du Notre Père s’ouvre par deux prémices : « Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ! Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ! ». Pour David Jang, « ces deux prémices imprègnent toute la prière et lui donnent son orientation globale. » Que le nom de Dieu soit sanctifié, que Son règne vienne : cela révèle le but même de notre existence. Créés à l’image de Dieu, les humains sont destinés à contribuer à l’avènement du Royaume de Dieu. Ainsi, le commandement de Jésus « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice » (Matthieu 6,33) n’est rien moins qu’un ordre fondamental et incontournable. Dans l’obéissance à ce commandement, nous en venons ensuite à demander « le pain pour aujourd’hui ». Le pasteur David Jang parle ici d’un « principe de priorité divine ». Le Royaume de Dieu vient en premier, suivi par les biens matériels. Néanmoins, il ne faut pas mépriser ces biens : il faut les demander avec assurance, pour ensuite les employer dans le service du Royaume de Dieu.

Le message central qui se dégage est alors le suivant : comme le souligne Deutéronome 8,3, le pain n’est pas tout, mais il nous vient nécessairement de Dieu. Autrement dit, sans sous-estimer l’importance du pain, nous devons veiller à ce que ce pain ne devienne jamais notre unique but ni la totalité de notre vie. Le pasteur David Jang réévoque le passage de la tentation de Jésus au désert (Matthieu 4,1-11) lorsqu’Il est confronté à la proposition diabolique : « Ordonne à ces pierres de devenir des pains ». Jésus ne nie pas l’importance du pain, mais cite Deutéronome 8,3 pour rappeler que « l’homme ne vivra pas de pain seulement ». La Parole de Dieu prime sur le pain. Ainsi, pour le croyant, la posture idéale consiste à demander le pain quotidien tout en veillant à ne pas placer ce pain au-dessus de Dieu.

En somme, la prière « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » marie la dimension profondément réaliste du besoin (« J’ai faim, donne-moi à manger ») à une signification spirituelle (« Je reconnais que ce pain vient de Toi »). Le pasteur David Jang s’appuie sur l’exemple de Luc 11, où Jésus raconte l’histoire de l’ami qui, en pleine nuit, demande trois pains à son voisin : ce récit illustre l’attitude de base que doit avoir celui qui prie pour le pain quotidien. Dans Luc 11,5 et suivants, un homme, surpris par l’arrivée d’un visiteur en pleine nuit, frappe chez son ami pour réclamer du pain. Bien que cette démarche puisse paraître déplacée, l’insistance passionnée de cet homme, de même que la solidarité et l’amour du voisin, constituent le cœur du propos. L’ami finit par ouvrir sa porte et donne davantage que le strict nécessaire.

Pour David Jang, ce passage illustre « la prière fervente ». À l’instar de celui qui martèle la porte et crie : « Ami, prête-moi trois pains ! », nous aussi devons prier avec ardeur : « Dieu, donne-moi aujourd’hui ce dont j’ai besoin ; et pas seulement pour moi, mais aussi pour aider ceux qui souffrent autour de moi ! ». Un élément important est le symbole des « trois pains » : ce n’est pas juste pour soi, mais pour partager et secourir. Tel est le sens profond de la prière pour le pain quotidien : non seulement la requête qui vise à combler sa propre faim, mais aussi le désir d’embrasser la détresse d’autrui et d’y remédier.

Après cela, Jésus déclare dans Luc 11,9 : « Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. » Puis, au verset 13 : « Si donc vous, qui êtes mauvais, savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-Il l’Esprit Saint à ceux qui le Lui demandent ! ». Le pasteur David Jang souligne que le don le plus précieux de Dieu est « le Saint-Esprit », qui constitue la force essentielle pour celui qui, recevant le pain quotidien, veut le partager et l’employer dans une perspective de Royaume de Dieu. En effet, même si nous recevons des biens matériels, nous pouvons en faire un usage purement égoïste ou choisir de les mettre au service de l’amour et de la justice. C’est à ce carrefour que le Saint-Esprit opère : Il suscite un cœur aimant, soucieux d’autrui et prêt à partager. Ainsi, Jésus ne s’arrête pas à : « Tout ce que vous demandez, vous le recevrez », mais oriente la prière vers la recherche du Saint-Esprit.

Le pasteur David Jang cite souvent un autre épisode pour illustrer la prière dans un contexte concret : celui de la pièce trouvée dans la bouche d’un poisson (Matthieu 17,24-27). Jésus et Pierre devaient s’acquitter de la taxe du Temple, mais ils n’avaient pas de quoi payer. Jésus dit alors à Pierre : « Va à la mer, jette l’hameçon, saisis le premier poisson qui montera, ouvre sa bouche, et tu y trouveras un statère ; prends-le, et donne-le pour moi et pour toi. » C’est un miracle remarquable, mais il démontre surtout que lorsque la nécessité du Royaume de Dieu l’exige, Dieu peut pourvoir là où les moyens humains s’avèrent impuissants. Le pasteur David Jang enseigne que cette histoire, bien qu’étonnante, atteste la réalité de l’exaucement : si nous prions pour obtenir notre pain quotidien, Dieu peut agir d’une façon inattendue et subvenir à nos besoins. Cependant, la question décisive reste l’usage de cet argent : « À quoi vais-je l’employer ? » Sommes-nous prêts à le consacrer au Royaume de Dieu et à l’amour du prochain ?

En conclusion, demander notre pain quotidien repose sur la conscience que le Royaume de Dieu est notre priorité absolue, tout en répondant aux besoins concrets de la vie. Nous devons prier sans convoitise, mus par l’amour et le souci de partager. Quand nous demandons « de l’argent » avec la résolution de l’employer pour aimer et bénir, Dieu peut « accorder selon la demande », voire au-delà. C’est le message central de la parabole de Luc 11, que le pasteur David Jang répète souvent pour encourager les croyants à une foi active et concrète.


2. Demandez, cherchez, frappez – Prière et mise en pratique de l’amour

Dans Luc 11,9, Jésus déclare : « Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira. » Cette parole décrit de façon caractéristique la vie de prière du chrétien. Nous devons nous arrêter sur ce que signifie devenir « celui qui demande », « celui qui cherche » et « celui qui frappe à la porte ». Le pasteur David Jang interprète ce texte en expliquant que « demandez, cherchez, frappez » traduisent trois étapes différentes de la prière, révélant une progression dans l’attitude du croyant qui s’approche de Dieu.

Premièrement, « Demandez » renvoie à l’attitude fondamentale dans la prière. Comme cela a été évoqué plus haut, nous pouvons dire concrètement : « Seigneur, j’ai besoin de mon pain quotidien, je fais face à des difficultés financières, aide-moi ! » Le pasteur David Jang qualifie cette attitude de « disposition d’enfant ». De la même manière qu’un enfant appelle sa mère pour lui dire : « J’ai faim, donne-moi à manger ! », nous pouvons aborder Dieu en toute simplicité et sans honte. Pourtant, certains croyants jugent qu’il est puéril de soumettre à Dieu des problèmes “futiles” et préfèrent s’abstenir de prier. Le pasteur David Jang met en garde contre cette attitude : « Jésus nous a ordonné de demander du pain. Ne pas le faire, c’est faire preuve d’orgueil. » Manifester à Dieu nos besoins quotidiens et concrets constitue donc la première étape de la prière.

Deuxièmement, « Cherchez » suppose de dépasser nos besoins visibles pour discerner ce que Dieu veut nous enseigner à travers eux. Par exemple, demander le pain quotidien ne signifie pas seulement « rassasie-moi », mais implique : « De quelle manière ce don servira-t-il le Royaume de Dieu et comment puis-je en faire bénéficier les autres ? » Le pasteur David Jang insiste : « Il ne faut pas nous limiter à ‘Seigneur, donne-moi mon repas’, mais plutôt saisir l’orientation que Dieu donne à notre vie à travers la réponse à cette requête. » Ainsi, la prière se relie à la méditation : la manière dont Dieu répond nous transforme, nous fait grandir et finalement nous conduit à rendre gloire à Dieu. Cette approche s’apparente à la « prière de recherche ».

Troisièmement, « Frappez » correspond à une démarche plus active et déterminée. Le pasteur David Jang voit là un « acte de foi ferme pour s’avancer vers Dieu ». Frapper à la porte en pleine nuit requiert audace et persévérance. À l’instar de l’ami qui, malgré l’heure tardive et la gêne possible, crie : « Ami, prête-moi trois pains ! », nous devons continuer à demander avec ferveur même lorsque nous sommes confrontés à un “mur”. Selon David Jang, « c’est la prière insistante, la prière de supplication dans l’amour, qui incite Dieu à ouvrir la porte. Et lorsque cette porte s’ouvre, Dieu peut nous combler au-delà de nos attentes. »

Toutefois, l’ingrédient crucial de ce processus demeure l’amour. Sans amour, la prière risque de se pervertir en convoitise. On peut demander toujours plus de réussite et de biens en négligeant autrui. Ainsi, dans l’exemple de Luc 11, l’ami qui se lève en pleine nuit pour donner ses pains le fait pour un visiteur, non pour lui-même. Le pasteur David Jang commente : « La supplique fervente qui vise à servir le prochain dans le besoin réjouit le cœur de Dieu. » Demander pour soi afin de mieux partager, prier pour que le Royaume de Dieu avance et que l’amour se répande : voilà la clé d’une prière conforme au dessein de Jésus.

Par conséquent, même si nous réclamons notre « pain quotidien », nous devons rester conscients de sa provenance et de son but. Dire : « Dieu, je t’en prie, accorde-moi du pain. Puis, aide-moi à rassasier ceux qui ont faim autour de moi » reflète la démarche pratique proposée par le pasteur David Jang. Dans l’Église d’aujourd’hui, de multiples besoins concrets – qu’il s’agisse de soutien aux plus démunis, de moyens financiers pour l’évangélisation, ou encore du salaire des missionnaires – nous invitent à prier avec insistance pour notre pain quotidien. La prière n’est pas seulement un moyen de résoudre nos problèmes, mais un élan spirituel pour passer à l’action et manifester l’amour.

En outre, l’histoire de l’Église, depuis l’Ancien Testament jusqu’au Nouveau, regorge d’exemples de personnes qui ont offert librement leurs biens pour l’avancement du Royaume de Dieu et pour secourir les plus pauvres. Ainsi, dans l’Église primitive, certains vendaient leurs possessions pour les mettre aux pieds des apôtres (Actes 4,34-35), permettant un partage équitable et une grande effusion de grâce. Selon David Jang, quiconque a vraiment compris ce que signifie « le pain que Dieu donne » est prêt à donner, à l’image de l’Église des Actes, plutôt que de s’approprier égoïstement. Le bonheur et la prospérité véritables se trouvent justement dans le partage. En ce sens, nous rejoignons la parole de Jésus : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20,35). Ainsi, celui qui demande pour donner devient un canal de bénédiction.


3. Le Royaume de Dieu, le pardon et l’orientation de la foi

Dans la structure du Notre Père, après « Que ton règne vienne » vient « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien », suivi de « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Luc 11, plus concis, associe ces trois demandes : « Que ton règne vienne », « Donne-nous chaque jour notre pain » et « Pardonne-nous nos péchés, car nous pardonnons à tous ceux qui nous doivent ». Le pasteur David Jang désigne ces trois volets comme « les trois piliers de la prière », qui soutiennent la vie du croyant : le Royaume de Dieu, la provision (tant matérielle que spirituelle) et le pardon.

D’abord, le Royaume de Dieu donne le sens ultime à notre existence. Selon la Bible, Dieu a créé l’être humain pour être Son collaborateur en vue de l’accomplissement de Son Règne. Dès le début de son ministère, Jésus proclame : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 4,17), et tous Ses enseignements convergent vers la notion de Royaume de Dieu. Le pasteur David Jang insiste : prier pour le pain quotidien doit se faire dans cette perspective du Royaume. En effet, si l’on supprime la dimension du Royaume pour se centrer sur notre seul confort, la prière se corrompt.

Ensuite vient la question du pardon. Luc 11,4 déclare : « Pardonne-nous nos péchés, car nous aussi nous pardonnons à tous ceux qui ont des torts envers nous. » C’est une question de relations et d’intériorité. Sans être pardonnés, nous ne pouvons nous tenir avec assurance devant Dieu ; et si nous n’accordons pas nous-mêmes le pardon, nous ne pouvons recevoir pleinement la miséricorde de Dieu. Le pasteur David Jang voit dans le pardon « l’un des points névralgiques de la prière ». Vous pourrez amasser des ressources ou œuvrer pour le Royaume, mais sans le pardon, les relations finissent par se briser. Les rancunes, haines et blessures non résolues enferment dans la culpabilité ou le ressentiment. Le pardon conduit à la liberté spirituelle et apparaît comme le fondement d’une communauté fidèle à Dieu.

Pour David Jang, le pardon n’est pas qu’un geste moral ou émotionnel : c’est l’essence même de la grâce de la Croix. Dieu nous a pardonné une dette que nous ne pouvions payer. Si nous recevons cette grâce infinie, il n’y a pas de motif pour ne pas pardonner à autrui. Cette volonté de réconciliation et de prière pour ceux qui nous ont fait du tort achève de rendre la prière du Notre Père cohérente et féconde. Sans le pardon, prier pour le Royaume mène à un légalisme dur, et demander le pain peut vite dégénérer en désir égoïste. Les trois piliers (Royaume, Pain, Pardon) s’interconnectent, formant la structure même de la foi vivante.

En pratique, prier pour le Royaume de Dieu, c’est croire que Son règne a déjà commencé et qu’Il se manifestera pleinement à l’avenir. Le pasteur David Jang emploie souvent l’expression « conscience de l’histoire » : « L’histoire de l’humanité converge vers le Royaume de Dieu. Celui qui discerne cette grande perspective et y participe est un croyant avisé. » Au milieu des épreuves et des incertitudes du monde, le regard fixé sur le Royaume à venir nous empêche de perdre espoir. Cette espérance s’exprime dans nos prières : « Père, que ton règne progresse dans mon lieu de travail, ma famille, ma société ! Que ta volonté se fasse comme au ciel, ici sur la terre ! » Voilà la nature profonde de la prière tournée vers le Royaume.

Dans la dynamique du Royaume et du pardon, demander le pain quotidien nous permet d’expérimenter le miracle quotidien ou, à défaut, de vivre la paix de savoir que Dieu nous accordera toujours le nécessaire. Nous le remercions chaque jour pour la nourriture que nous avons, et nous sommes reconnaissants de pouvoir la partager. Même le simple fait de partager un repas avec quelqu’un peut devenir un acte imprégné de l’amour de Jésus, et participer à l’extension concrète du Royaume de Dieu. Le pasteur David Jang insiste sur la force spirituelle des petites actions empreintes d’amour : elles construisent l’Église, transforment la société et font progresser le Royaume.

Ainsi, l’orientation de notre foi embrasse tout : « Que le nom de Dieu soit sanctifié, que Son règne advienne, que Sa volonté soit faite sur terre comme au ciel ; qu’Il nous accorde notre pain quotidien et que nous nous pardonnions réciproquement. » Cette voie comporte parfois des échecs et du découragement. Nous pouvons prier pour l’aide matérielle sans la voir arriver immédiatement ; nous voulons pardonner mais peinons à libérer nos cœurs. Pourtant, les mots de Jésus nous encouragent à « demander, chercher, frapper » sans relâche. Le pasteur David Jang enseigne que « Dieu, depuis le commencement, demeure constant dans Sa manière de répandre Sa grâce. Il Se révèle à ceux qui prient, leur accorde Son Esprit pour partager, pardonner et aimer. » C’est pourquoi la prière est le fondement de la vie spirituelle : par elle, nous recevons la perspective du Royaume de Dieu, le pain de chaque jour et la puissance de pardonner.

Par ailleurs, David Jang insiste sur le fait que « Dieu attend de nous non des discours pompeux ou des déclarations abstraites, mais bien l’application concrète de l’amour dans la vie quotidienne. » Dans tout le Nouveau Testament résonne l’exhortation : « N’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actes et avec vérité » (1 Jean 3,18). C’est au cœur de la communauté ecclésiale, au sein de la famille, et dans la société en général que nous sommes appelés à employer notre temps, nos talents et nos biens pour servir autrui et manifester l’amour de Christ. Ainsi, la requête « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » devrait s’élargir à : « Seigneur, avec ce pain, aide-moi à transmettre ton amour au monde. » C’est la façon dont nous offrons un « culte » par notre vie, favorisant l’avènement du Royaume.

En résumé, quand nous disons « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien », plusieurs niveaux de signification sont en jeu : (1) exprimer notre besoin réel et attendre la provision de Dieu ; (2) l’inscrire dans la poursuite du Royaume de Dieu et le souci du prochain ; (3) contribuer à la mise en pratique du pardon et de l’amour ; (4) ne pas oublier que la force motrice en est le Saint-Esprit, et que la plus belle chose que nous puissions recevoir est la communion avec Dieu Lui-même. David Jang explique que ce processus nous fait passer du « mode d’avoir (having mode) » au « mode d’amour (loving mode) ». Au départ, nous pouvons prier pour posséder, mais sous l’action de l’Esprit, nous découvrons que l’essentiel est d’être (being) en communion avec Dieu, et nous évoluons peu à peu vers l’amour (loving).

À travers la parabole des « trois pains », nous découvrons que prier pour recevoir du pain ne doit pas viser uniquement notre confort personnel, mais aussi l’hospitalité et le soutien d’autrui. Frapper à la porte en pleine nuit n’est pas un acte égoïste, c’est répondre à la nécessité d’un visiteur et faire preuve d’amour à son égard. C’est ce genre de prière aimante et ardente qui suscite la réponse divine. « Il lui donnera autant qu’il lui en faut, même davantage » (Luc 11,8). Quand nous frappons à la porte dans cette disposition, Dieu peut ouvrir de grandes portes et accorder bien plus que ce que nous attendions.

Finalement, la demande pour le « pain quotidien » dans le Notre Père ne se réduit pas à une formule ponctuelle, mais devient une habitude spirituelle qui rythme toute notre vie. Elle nous conduit à discerner ce dont nous avons vraiment besoin, tout en élargissant notre perspective vers la solidarité fraternelle. Ainsi, les biens matériels, la santé ou la force que Dieu nous donne deviennent des outils de l’amour pour aider le prochain. Le pasteur David Jang souligne souvent que « tout au long de l’histoire de l’Église, on voit des croyants qui, animés d’un grand amour pour Dieu et d’une vie de prière intense, ont été comblés afin d’aider les pauvres et soutenir la prédication de l’Évangile. Nous marchons encore dans leurs pas. » Cette voie, à la fois très concrète et chargée de sens spirituel, illustre l’exaucement de la prière adressée à notre Père céleste.

Enfin, n’oublions pas la conclusion de Luc 11,13 : « Combien plus le Père céleste donnera-t-Il le Saint-Esprit à ceux qui Le lui demandent ! » Dieu est disposé à pourvoir en tout ce qui nous est nécessaire, mais le don suprême demeure le Saint-Esprit. Lorsque l’Esprit nous remplit, nous dépassons la simple résolution de nos problèmes personnels pour entrer dans une existence marquée par la justice, l’amour, le pardon et l’annonce de l’Évangile. Selon le pasteur David Jang, « celui qui est rempli du Saint-Esprit imite inévitablement Jésus dans le service, l’amour, le pardon et la proclamation de la Bonne Nouvelle ; c’est là notre raison d’être. » Ainsi, la provision matérielle, accordée par Dieu, devient un canal qui manifeste Sa gloire.

En définitive, la formule « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » est une courte requête qui traverse toute la vie du croyant et qui renferme un témoignage de foi et un engagement pratique. En la récitant chaque jour, nous sommes appelés à en méditer la portée. De l’exemple de la manne dans Deutéronome 8, des instructions de Matthieu 6 et 7, ou encore de la parabole de « l’ami importun » dans Luc 11, nous constatons que Dieu prend soin de notre vie de manière concrète, tout en souhaitant que nous collaborions à l’avènement de Son Royaume. Pour reprendre les enseignements du pasteur David Jang : « Par le processus où le nom de Dieu est sanctifié, où Son Royaume s’établit et où Il nous fournit le pain nécessaire, notre être tout entier devient un ‘canal d’amour’. » Si nous gardons ces vérités et persévérons dans la prière, nous ne manquerons de rien, au contraire, nous connaîtrons en abondance la grâce de Dieu. Telle est l’instruction laissée par Jésus à Ses disciples et la quintessence du message que désire transmettre le pasteur David Jang. Vivre ainsi, c’est finalement accepter l’invitation de Dieu à être Ses collaborateurs dans la construction de Son Royaume.

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